J'irai comme un cheval fou...

9 septembre 2010

J'irai comme un cheval fou...

Le Val me fait grâce, je suis libre, c'est la rentrée dit-on... eh bien moi je sors.
J'irai comme un cheval fou ou comme mon chien fou
Je prendrai mon envol.
Les grilles se couvrent d'or et s'ouvrent sur l'azur immense.
Comme un goëland je m'envole, l'espace m'appartient, mes ailes battent le nulle part où se confondent le ciel et l'océan, le nulle part qui est le tout.
J'irai comme un cheval fou, ou, comme mon chien fou, je prendrai mon envol.

Comme ce faucon-Horus d'Égypte, les stridences de mon cri se confondront avec le souffle des brises, je flirterai avec les nuages et l'acuité de mon oeil me fera embrasser le monde, L'onde aussi me sera accueillante et légère, sa houle me laissera, à l'instar de ce cygne, indifférent, le déchaînement des éléments sera mon berceau ; paré de la grâce d'une femme qui danse mes bras rythmeront l'air jusqu'à le transformer en musique silencieuse.

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Je ferai fi de toute épine qui s'interposerait entre le ciel et moi, de l'ombre je saurai m'élever jusque là où émerge le soleil.
Comme un engoulevent je vais m'enivrer de nues, me goberger d'espaces au-delà de l'horizon, disperser mon être aux quatre points cardinaux, sans limites, sans retenue, sans craintes et sans précautions. Je suis invulnérable parce que je suis libre. Libre, entendez-vous, libre.

Il n'y a plus de frontières entre les cieux de Charmes, de La Havane, de Casablanca ou d'ailleurs, j'abolis Occident et Orient parce que la liberté est sans limite, parce que la possibilité de tout ignore les cloisonnements.
Quand le corps n'est pas bridé, l'esprit jouit d'ubiquité.

Voguer en toute liberté comme une felouque sur le Nil, rester à quai sur les bords de la Gironde ou perdre sa vue le long de la Moïka, rien n'est plus inenvisageable.

Dans un magasin situé à l'angle du boulevard Saint-Michel et de la rue Henri-Barbusse, je repérai dès le premier jour de mon itinéraire obligé parisien, à savoir le dix-neuf juillet, une figurine représentant Marie-Antoinette, ma foi assez vraisemblable, je me tins pour obligation de ne l'acquérir que lors du dernier circuit.
Eh bien, aujourd'hui je l'ai acquise, elle est hélas "made in China", mais elle est un bel adieu au rite quotidien de l'autobus n° 38.

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Demain nous partons à Charmes, puis, lundi ou mardi, nous ne voulons plus de contrainte ni d'obligation, nous partirons pour le Sud-Ouest pour quinze jours de retrouvailles de la famille et des amis.

Le papillon n'est plus épinglé.

Posté par Henri_Pierre à 23:21 - Commentaires […] - Permalien [#]