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Le blog de HP
16 juin 2009

L'ombre s'enfuit...

Premiers mots de cette chanson de Tino Rossi intitulée "Tristesse" parce que composée sur la musique éponyme de Chopin.
Je n'ai pas d'affection, ou plutôt je n'avais pas d'affection, particulière pour ce chanteur "de charme".
Mais un être cher l'aimait et, quasiment en même temps que j'en découvrais les paroles griffonnées à la hâte sur une enveloppe de fortune, je trouvai, au hasard d'une brocante de Marrakech, un crayon quelque peu malhabile du compositeur.

chopin

L'ombre s'enfuit...
Les mots me hantent, se sont fichés en moi et ne me quittent plus.
L'ombre qui s'enfuie n'est pas celle qui annonce l'aube, car cette ombre-là ne fuit pas, elle s'efface.
Qui es-tu ombre fugace, démone insaisissable ? Les traits ou la silhouette des aimés disparus et qui peu à peu se dissolvent dans les méandres des incertains des souvenirs qui se dérobent ?
L'ombre d'un amour que la nécessité de vivre entoure des gazes des défaillances de la mémoire ?
Ces mots me submergent de nostalgie car ces ombres vaporeuses qui, comme de sombres écheveaux d'étoupe, s'effilochent et désertent nos pensées, rampantes et implacables, doucereuses et cruelles, sont celles des "jamais plus".

Pour qu'elles ne fuient plus, ces ombres délicieusement mortifères, j'ai essayé de les tuer en allumant cette lampe à l'abat-jour d'incandescence.
J'ai cru l'anéantir cette ombre, mais soudain, la tourmente s'est levée sur la ville, et, dans une sarabande infernale, les lumières tueuses tentaient de précipiter la fuite des ombres.

Mon cœur béant battait l'apocalypse, enivré du vaste chagrin des vides démesurés.

CIMG0484tourmente4ombre2


Que ne puis-je retenir ton ombre ?

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Commentaires
H
@ Viane : Je ne te savais pas prince de l'ambigu, j'ignorais la poignante multiplicité des désarrois et des bonheurs que tu dis si bien.<br /> Je suis heureux de te savoir poète.
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V
Je ne suis qu'une ombre qui fuit.<br /> Encore réelle j'estompe mes traits.<br /> J'embrume ton regard.<br /> Ce ne sont pas tes larmes,<br /> C'est de la magie.<br /> Je gomme mes aspérités pour adoucir mon souvenir <br /> Te faire oublier.<br /> Je ne suis qu'une ombre qui fuit pourtant j'augmente mon emprise.<br /> Te voilà condamné à fouiller ta mémoire pour me recréer<br /> ...sans fin.<br /> Pauvre de toi tu n'y arriveras jamais tant j'étais multiple. Heureux homme, tu me connaîtras enfin car j'étais multiple.
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G
Même si je suis un peu absente du net, absente tout simplement, je pense à toi face au sentiment de vide qui t'(nous)étreint. Et mes pensées sont intenses, sois-en assuré.<br /> Je t'embrasse fort, avec toute ma tendresse.
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H
@ Marie : Pour toi, toute une panoplie de sourires, parfois voilés, parfois brillants,selon les ombres et les lumières de l'âme, mais toujours vrais.
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M
Très troublée, parce que dimanche, fête des pères, j'ai fait de l'ombre au soleil, afin de faire rire un bébé avec son papa. Pour la photo. Un mot aussi : fuittttttttttt. Je voudrais un de tes sourires.
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