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Le blog de HP
20 juin 2012

Une baralbine : Jeanne de Saint-Rémy-Valois

Vous naquîtes Jeanne, en ce 22 juillet 1756, dans l'inconfort ruiné de ce château délabré de Fontette dont il reste si peu, vous êtes revenue, fortune faite, à Bar sur Aube où vous fîtes l'acquisition de ce bel hôtel particulier dont il reste également si peu, tronqué qu'il est par la rue Armand qui en a dévoré et la façade principale et les jardins, avili par l'incurie et les rajouts laids et incongrus, morcelé par les nécessités et assoupi dans une province qui tente désespérément de survivre.
Un vestige du temps de votre splendeur éphémère est cette fenêtre où la croix surajoutée ne le fut pas par vous, la piété, pas plus que la vertu, ne faisiaent partie de vos grâces autrement plus piquantes.
Je me suis plu à vous situer derrière cette baie telle que vous y êtes probablement apparue, du moins il me plaît de le croire. D'ailleurs vous devez me savoir gré, vous la Narcissique, de cette mise en scène, il me semble voir un voile de complicité dans ce regard que vous posez sur moi. 
Mais quel est le parcours, Madame, qui vous ramena d'où vous étiez partie vous jeter dans la gueule du loup ?
Sûrement pas le manque de raison, vous qui calculiez tout... C'est cette question quej'aimerais vous poser et qui m'amène ici, Comtesse, vous demandant de nous livrer une part de votre vérité, une approche d'explication.


 

Jeanne à sa fenêtre

Car ce n'est pas votre histoire, Madame, que de vous je réclame, tant à été dit et écrit sur vous, vos turpides et vos talents. Car du talent vous en aviez qui vous fit broder de vos doigts habiles (et oui, pardonnez-moi de le rappeler, vous futes couturière)  une des fleurs vénéneuses les plus invraisemblables de notre histoire. Invraisemblable assurément, car même la fiction issue de l'imagination fertile d'Alexandre Dumas (le collier de la Reine) reste en deça de l'imbroglio ourdi par la machiavélique machine que fut votre cerveau.
Vous vous targuiez, à juste titre, de descendre des Valois, effectivement Nicole de Savigny baronne de Fontette et demoiselle de Saint-Rémy, jeune veuve de 17 ans donna deux enfants à Henri II ; le fils fut doté mais non reconnu, Diane de Poitiers, favorite en titre, veillait au grain...
Un descendant sans ressource aucune, Jacques,  épousa dans son château quasiment ruiné une paysanne de belle allure et de moeurs légères, Marie Jossel, et c'est de cette union que vous êtes le fruit vénéneux, Jeanne de Saint-Rémy,  ainsi qu'un frère et une soeur aux destins beaucoup plus banals. Vous prites l'habitude d'accoler Valois à votre nom, ceci afin de mieux émouvoir les passants dont vous imploriez la charité pour les derniers représentants de cette dynastie déchue.

Jeanne de Saint-Rémy-Valois, corrompue par sa propre mère avant qu'elle ne disparaisse au bras d'un nouvel amant, Jacques, votre père étant mort en 1762, vous aviez six ans...

L'orgueil immense de votre lignée et la honte rageuse de sa déchéance alliée à l'opprobre familiale feront de vous le plus délicieux, le plus dangereux des monstres, le fossoyeur conscient de la réputation d'une Reine ; ne pouvant atteindre les sommets et les honneurs qui, vous en étiez certaine, vous étaient dûs, vous vous ingéniates à perdre ceux qui tenaient le haut du pavé dans l'édifice social de l'époque.

J'étais il n'y a guère à Bar et à Fontette sur les traces de votre jeunesse ; les vestiges de votre château, râclés, néttoyés, rejointoyés, proprets et sans plus aucune signification sont intégrés à une résidence bourgeoise qui se hausse du col ; eh oui, ceux qui veulent se donner du lustre honnêtement n'ont pas forcément l'efficacité des roués. De là où vous êtes, Jeanne, cette proprette résidence doit bien vous faire rire, vous dont les délires de grandeur auraient répugné à se petit-embourgeoiser.
Présentée à Madame de Boulainvilliers par le curé de sa paroisse, vous étudiâtes dans cette institution dédiée aux enfants pauvres de Passy et puis au couvent de Longchamp, dotée d'une pension de 900 livres. La vie monacale étant, crois-je deviner, incompatible avec vos rêves, vous vous évadez de Longchamp et revenez à Bar avec votre soeur Anne trouvant refuge dans la misérable auberge de la Tête Rouge.
Vous aviez vingt-quatre ans et étiez belle à damner les anges, Madame de Surmont vous accueillit en son hôtel, devenu piteusement le local de la Poste, et où, vous frottant au "beau monde" dont vous prîtes les manières et le ton, vous parachevâtes votre polissage, convainquant, sauf lorsque des colères voisines des crises de démence vous faisaient perdre toute retenue.
Madame de Surmont avait un neveu militaire et joli comme un coeur, vous l'épousâtes, ce nobliau se parant du titre de Comte, et c'est, nantie du titre de courtoisie de Comtesse de la Motte-Valois, celui qui vous est resté pour l'Histoire, que vous êtes partie croquer le monde de vos jolies dents  totalement dénuée de scrupules.
Près de l'hôtel de votre bienfaitrice le porche de l'actuelle sous-préfecture, est  sommé de cette devise dont la traduction ambigüe pourrait être "Qu'il soit présent (le maître) ou qu'il soit absent, viens et pars" ; J'aime à me dire que ces mots, si tant est que vous les ayez remarqués, sans déterminer aucunement vos instabilités d'aventurière, s'y inscrivent parfaitement tels une prophétie d'Enfer que n'aurait pas reniée votre acolyte plus ou moins conscient, Cagliostro. Convenez-en avec moi, Comtesse.
De plus, vous le voyez, l'édifice fut consacré en 1770, cette année même où une jeune Archiduchesse d'Autriche, Dauphine de France, Marie-Antoinette, qui aurait tant à souffrir de vos manigances, Ô sirène baralbine, faisait son entrée à Versailles.

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Passons sur vos pérégrinations, sur le déploiement de vos charmes qui firent de vous la maîtresse du plus haut prélat de France, le bel étourdi mûrissant, fat et crédule, le Cardinal de Rohan qui aurait vendu son âme au Diable pour s'attirer les faveurs d'une Reine ulcérée par ses débauches et son train immodeste.
Amant casqueur, mais aussi amant de coeur, Rétaux de Villette faussaire à ses heures et greluchon à temps complet tomba aussi dans vos rêts.
Marc-Antoine, votre époux au prénom plus glorieux que son indolente fatuité de petit-maître ne vous laissait pas miroiter la fortune dont vous rêviez.
Les largesses de Rohan vous laissaient sur votre faim, il ne vous resta plus qu'à vous installer à Versailles, on entrait dans le château comme dans un moulin, et quelques évanouissements survenus à propos lors du passage de grandes dames vous rapportaient quelques petites pensions. Pas assez pour votre soif d'argent et d'honneurs. On disait la Reine bonne et secourable, il suffirait de se faire remarquer par elle à Versailles lors de son passage dans la gande galerie où les femmes "non présentées" venaient la solliciter, souvent avec succès.

Antoinette Jean Duclos

Vous ne lui futes jamais présentée... 

Mais quels étaient donc vos traits tant et tant célébrés Madame l'Enchanteresse ? Tous s'accordent à vous prêter l'une des plus belles figures qui soient, les portraits gravés, si largement diffusés à l'époque dans les gazettes et autres libelles, ne sont certainement qu'un pâle reflet du spectacle charmant que vous offriez avec complaisance aux yeux admirateurs, ces représentations datent forcément de 1785, année de votre fatale célébrité, mais, veuillez m'excuser pour la mauvaise qualité de l'image, je n'ai pas trouvé de meilleure résolution, ce portrait ni localisé ni attribué (aurait-il disparu ?) vous représente telle que vous deviez être vers 1780, peu après votre mariage; force m'est de rendre grâce, Madame, à la justice d'une réputation nullement usurpée, magnifique et altière beauté brune aux yeux bleus, vous êtes, tout simplement, irrésistible.

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 Je ne ré-écrirai pas l'histoire du fameux collier dit de la Reine, collier qu'elle ne porta jamais et qui tout comme le mot apocryphe de la brioche colle à l'histoire de Marie-Antoinette comme une tunique de Nessus.
Rappelons brièvement les faits :
La folie mégalomaniaque de deux bijoutiers Boehmer et Bassange leur fit assembler, montés en esclavage, les plus magnifiques diamants qu'ils trouvèrent en parcourant le monde. Le collier, destiné à la Comtesse du Barry coûtait une somme fabuleuse, 1 600 000 livres, en gros le prix de plus de quatre-vingts hôtels particuliers à Paris. Les bijoutiers le proposèrent donc avec flagornerie à "la plus belle des Reines", or les caisses de l'État étaient exangues suite à la guerre d'Amérique, la France connaissait déja une grave crise économique qui fut le déclencheur majeur de la Révolution, et puis les diamants étaient passés de mode, tout était à la simplicité et seuls quelques bijoux de fantaisie venaient relever la simplicité des robes de percale blanche.
La Reine qui ne portait plus de diamants que lors des grandes fêtes ritualisées de la Cour, trois fois par an ou quatre, refusa l'achat du collier, au grand désespoir des joaillers qui couraient à leur ruine.
Jeanne de La Motte-Valois se prévalait d'être la confidente, et plus, de Marie-Antoinette et demanda à cette outre de suffisance de cardinal d'acheter le collier pour la Reine qui en mourait d'envie, disait-elle, mais n'osait le demander à son économe de royal mari.
Les lettres de Rétaux de Villette finirent de lever chez Rohan tout soupçon bien qu'elles fussent signées "Marie-Antoinette de France" ce qui était contraire à tous les usages, une souveraine ne paraphant que par son seul prénom. De plus le "mage" Cagliostro, alors fort à la mode, augura auprès du cardinal de la bonne fin de l'histoire. Fut-il rémunéré pour ce dire ?
Une semi prostituée, Nicole le Guay d'Oliva (anagramme de Valois) appâtée par le Comte de La Motte et qui ressemblait étrangement à la Reine fut attiffée d'une gaulle blanche en tous points semblable à celle qu'arborait la Reine lors des soirées d'été ; on donna un bref rendez-vous au cardinal qui crut réellement avoir reçu, dans l'ombre propice d'un bosquet de Versailles, la rose du pardon de celle après laquelle il soupirait.

 

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le déroulement

Voici donc, en un pêle-mêle infernal, le collier de tous les malheurs, le faussaire-greluchon Rétaux, le benêt de cardinal, le délicieux inutile Comte de la Motte, l'innocent et vénal sosie de la reine, Nicole d'Oliva, le théosophe Cagliostro et la petite mise en scène du racolage de Mademoiselle d'Oliva, son entretien avec la Comtesse et la mise en scène avant l'épisode du bosquet.
Tout le monde connaît la fin de l'histoire, une reine innocente perdue de réputation (certains historiens font démarrer la Révolution à cet épisode), le jugement voulu public qui se retourna contre la royauté, Rohan innocenté, le Comte enfui en Angleterre condamné aux galères par contumace, la petite grue des jardins du Palais-Royal acquittée après avoir ému l'auditoire par sa "touchante modestie" et la condamnation de l'aventurière : Grande dame jusqu'au bout, sauf quand elle vitupérait et accablait tous ses acolytes, elle disposait avec grâce les plis de sa robe grise brodée de perles d'acier (la dernière mode) comme si la sellette eût été un tabouret de duchesse.
Condamnée à être marquée au fer rouge elle se débattit tant que ce fut sur son sein que s'imprima la marque d'infâmie, mais avant de sombrer en pâmoison elle eût tout de même le temps de mordre au sang la main d'un des exécuteurs de la peine. Enfermée à vie à la Salpêtrière elle s'enfuit mystérieusement en 1787 pour rejoindre son mari à Londres, et ce grâce à quels appuis ? Même en prison l'ensorceleuse, femme fatale jusqu'au bout, avait séduit les religieuses et recevait des visites de bien des hauts personnages.
Ses écrits licencieux ne tarissaient pas de détails obscènes sur les rapports saphiques qu'elle entretenait avec la souveraine qui l'aurait sacrifiée, elle la fidèle amie, pour laver son honneur.
Réhabilitée par la Révolution, elle aurait pu comparaître à charge contre la Reine déchue, mais dans un accès de peur panique, croyant être poursuivie par des créanciers ou par la police, elle se défénestra à Londres et mourut de  ses blessures douze jours plus tard dans d'atroces souffrances.

Mais revenons à vous Madame, tout ce qui précède étant connu je ne vous demanderai pas d'autres détails ; ce qui m'intrigue Comtesse c'est votre retour à Bar sur Aube où grâce à la vente de quelques diamants dépecés sauvagement du précieux collier, vous défrayates la chronique avec une ostentation suicidaire.

Vous fîtes l'acquisition de cet hôtel particulier, fort riche alors, ce que la misère de ses vestiges actuels ne met pas particulièrement en évidence, celui-là même où en frontispice j'ai voulu vous exposer à une fenêtre.,

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Vous souvenez-vous Comtesse de votre arrivée fastueuse à Bar ? Vous fites affrêter une cohorte de véhicules chargés de meubles précieux, de bibelots et d'argenterie, votre luxe était inégalé en cette province. Quelle belle revanche, quel pied de nez à votre misérable enfance de mendigotte transie, quelle jouissance de'être admise dans un monde où, jadis on vous faisait la charité !
Votre fat de mari arborait des habits aux boutons endiamantés, très nouveau-riche et totalement passé de mode, vos coiffes surmontant la poudre de vos cheveux agitaient insolemment la hauteur de leurs panaches, vos robes étaient du dernier goût de la capitale et vos chapeaux étaient très "galamment troussés".
Vous preniez place en gloire dans ce  pays où l'on vous vit morveuse dépenaillée.
Erreur de femme aveuglée par sa soudaine et frauduleuse fortune ? Allons donc, vous étiez bien plus fine que celà, vous aviez compromis ce que la France comptait de plus sacré, la Royauté et le plus haut échelon de la noblesse et du clergé. La position de vos victimes vous immunisait. Mais il est une chose, Madame, qui échappa à votre réflexion ou à votre entendement : la France était changée ; sous la contestation, les épigrammes, les libelles et les persiflages, ce qui était intouchable venait de s 'écrouler. De plus, et selon le mot de Fersen, la Reine était généralement détestée.
Inconsciente de ce changement profond vous goûtiez avec délices une marque inouïe de respect, lors de vos visites chez le Duc de Penthièvre on vous ouvrait la porte à double battant, honneur seulement dû aux princesses de sang.
Et puis vint cette soirée du 17 août 1785, vous dîniez chez le très mondain abbé de Clairvaux, Dom Rocourt, parfaitement oublieux de l'ascétisme de Saint Bernard, vous étiez en compagnie de votre bel amant épisodique le comte Beugnot qui fera une si belle carrière sous la Restauration, votre arrivée avait été fracassante en carrosse à quatre chevaux, deux valets debout derrière la caisse et accompagnée d'un magnifique cavalier, un nègre somptueux, votre amant aussi sans doute , et dont le rôle était d'abaisser le marchepied de votre carrosse.
La fête battait son plein lorsque l'abbé Maury venu de Paris tout exprès pour célébrer la Saint Bernard annonça avec gourmandise, sûr de son effet, que le cardinal de Rohan avait été arrêté en pleine Galerie des Glaces pour une affaire de vol de collier compromettant la Reine.
Vous avez blêmi, Madame et laissé choir votre serviette au sol, dans le bruissement de la soie de votre robe et au bras de Beugnot vous êtes partie précipitamment vers vôtre hôtel afin de brûler tous les papiers compromettants dont votre échange de lettres avec le Cardinal, lettres tellement crues et torrides que Beugnot déplora la destruction d'un tel témoignage des moeurs de l'époque.
Le lendemain 18 août 1785, à quatre heures du matin, la police venait vous cueillir en votre demeure. Optimiste vous étiez bravache, mais Comtesse, encore une fois : le monde avait changé

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Appendice ,La fin des Valois :

Alfred de Valois comte de Saint-Rémy, Baron de Fontette et descendant de Charles, l'oncle de la Comtesse s'est éteint sans descendance en 1923
Sa cousine Elisabeth Vilhem von Virsing s'est éteinte en 1934.

SIC TRANSIT GLORIA MUNDI

 

 


 

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Commentaires
H
@ Marie : La Ctsse valois de la Motte n'a pas eu de descendance directe, quant à sa lignée, tout ce que j'en sais figure dans le dernier paragraphe de mon billet "la fin des Valois".<br /> <br /> Quant à cette rente je n'étais pas au courant jusqu'à la lecture de votre réponse, dont je vous remercie, je tâcherai d'y voir plus clair et dans ce cas, je vous en tiendrai informée.
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M
bonjour je m'interroge car en tapant prince de salm-kyrbourg dame valois de saint rémy je tombe sur une procédure qui se poursuit jusqu'au 15 prairial an 9, soit en juin 1801 alors qu'elle est morte dix ans plus tôt ! et pourquoi le prince lui devait-il une rente viagère ? Que savez vous de la descendance de cette dame de Valois ?<br /> <br /> Que de questions sans réponse dans ma tête !
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H
@ Marie : si une greluche est forcément sotte et/ou vulgaire, un greluchon vend sa personne sns préjuger de son QI :-)<br /> <br /> Deux mots issus du même moule lmais dont l'usage a dévoyé le sens. Comme garçon et garce...<br /> <br /> Bonne absence, chère Marie
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M
Avec ce greluchon, mot que tu utilises, je l'ai toujours employé au féminin - une greluche - assurément méprisant vis-à-vis d'une personne dénuée de présence d'esprit, avec un sens un peu différent assimilable à "la blonde" qui inspire tant d'histoires et de moqueries. Et puis cette "blonde" actuelle, n'est-elle pas la Marie-Chantal de Jacques Chazot ? Tu pardonneras cet étalage mais je m'absente quelques jours. Bises
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H
@ Marie : chaque époque a le vocabulaire qu'elle mérite...
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