Bref billet de circonstance
La vie file, comme ce paysage tremblé capturé lors d'un rituel et rapide parcours en automobile entre Charmes et la gare de Bar-sur-Aube.
Jours et mois se succèdent jalonnés de ces repères immémoriaux où, baissant la garde de la pudeur, on formule à ses proches tous les meilleurs qu'en fait on veut toujours pour eux, en continu.
La route file, vite, très vite, la brièveté des choses bascule nos à présent en futurs avant même qu'on en ait saisi toutes les nuances ou perçu tout leur sens. Les souvenirs se chargeront de peindre, repeindre et même de transformer au gré des infidélités de nos mémoires, les couleurs des moments évanouis ausitôt que vécus.
Ainsi s'écrivent nos histoires...
Alors deux certitudes s'imposent, qu'en cette période d'entre-deux de nos calendriers grégoriens, je vous livre en guise de voeux :
Avant tout, toujours suivre sa route, ne jamais être ni meunier ni sons fils, résister aux chants des sirènes pour aussi séduisantes qu'elles soient.
Être soi, sans varier dès lors qu'on est convaincu, et ces choses-là se savent, que c'est de l'itinéraire qui vous est propre qu'il s'agit.
A vouloir s'identifier, copier, parodier, singer ou imiter, vous ne serez jamais le modèle vers lequel vous tendez mais vous ne serez plus vous-mêmes.
Ensuite, être exigeant pour soi mais jamais pour les autres, ce serait de la prise de possession, de l'abus du pouvoir, finalement du mépris.
En revanche, l'indulgence, distribuons-là ad libitum autour de nous, mais gardons nous bien de l'appliquer à nous mêmes, ce serait de la complaisance.
Merci, mes chers lecteurs de votre fidélité.