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Le blog de HP
6 janvier 2010

Le temps qu'il fait, le temps qui passe

Jamais le temps, le temps qu'il fait, ne se sera mis au diapason du temps, du temps qui passe, qu'en ce basculement d'une année à l'autre.

La lutte des ténèbres et du soleil s'est donnée rendez-vous sur l'étang de Charmes tailladant l'air et la glace des éclats de glaive d'un combat de titans.

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Deux-mille dix ne pourra être pire, à bien des égards, que l'année écoulée ; aussi, je me plais à voir dans dans les ombres qui se diluent ou se noient, les dépouilles de cette sombre année qui, peu à peu, reculent et capitulent devant les assauts du soleil vivifiant qui repousse les limites du givre ; la surface étale offre de nouveau son miroir glacé à l'altière beauté du calice inversé du grand frêne.

Comme un chant de rédemption, violent et irrésistible, et, juste avant de finir sa course, le soleil rouille gaiement l'horizon et réveille la demeure du haut de la croupe voisine "La Sapinière", Belle au Bois-Dormant de briques et de pierres qui s'épanouit en un large sourire à la terre entière dans son lit végétal.

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De retour à Paris, le ciel d'étoupe brouille les horizons et nous menace de neige.
Promesse tenue, de gros flocons se mettent à tomber. La rue, comme une reine, s'endeuille de blanc et quelques fleurs aux balcons voisins sont récompensées de leur acharnement à vivre par une parure blanche totalement incongrue.
Épousailles de l'hiver et du printemps.

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Boucle du temps.
Vous souvenez-vous ces boîtes métalliques des fonds de tiroirs de toutes nos familles ? Rondes, carrées ou rectangulaires, elles affichent leur contenu d'origine (pastilles Vichy-Célestins ou des Vosges, etc.) et recèlent, dérisoires tombeaux des rebuts de la vie, tous les petits riens que l'on ne saurait jeter.
Celles des grands mères passaient aux mères qui ajoutaient aux bagues brisées les chromos de Première Communion, et aux boutons surannés et compliqués une variété hétéroclite de colifichets défraîchis.
Je n'ai encore pas trop eu le courage de dresser l'inventaire des quelques épaves qui me sont échues, mais une intrusion m'a rendu cette gourmette de ma tendre enfance, du temps de la grand mère Espagnole qui fit graver sur la plaque "Enriquin", diminutif d'Enrique et où mes parents, plus sobres, ajoutèrent une médaille à mes initiales gravée à jour, plus, tout à fait déplacée, une pièce d'argent de l'Empire Britannique.
Je pense la faire remettre à la mesure de mon poignet.
Pour qu'elle vive encore et que le temps de ma maturité s'enlace à celui de ma prime jeunesse.

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Commentaires
H
@ Laurence : Eh bien je me réjouis de ce retour en l'île. Les fruits de votre errance ont-il été aussi bons que je vous les souhaite ?
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L
Une année d'errance mais je crois qu'elle prend fin là juste au milieu de l'île...
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H
@ Béné : Tu vois qu'il faut y croire aux euménides ?
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B
Je croise les doigts, mais oui, je crois vraiment que des anges gardiens étaient avec moi....
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B
Je ne peux qu'être frappée par la coïncidence : que venait faire là cette pièce de l'empire britannique et d'où sortait elle?<br /> C'est la question d'agrégation (l'empire britannique, bien sûr!!) sur laquelle je plancherai la semaine prochaine (mardi ou jeudi) : chuut, de bienveillantes et aimantes mânes veillent sur moi.....
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