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Le blog de HP
23 mars 2009

Bonjour le jour

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Aurore de sang, hier à Charmes, quand il faisait encore beau ; au moment où les six heures s'apprêtaient à basculer en sept, un soleil égorgeait l'aube dans une explosion de rouges de sacrifice.
La nuit accouchait dans les embrasements du ciel de l'innocence d'un jour nouveau.
L'étang, miroir de sorcière de toutes les incantations, réfléchissait le meurtre d'une journée et la naissance de la suivante, jamais début de monde n'avait revêtu de telles lueurs d'apocalypse.
Ambigüité des espoirs naissants mêlés au tragique du temps qui passe, prières et promesses ne peuvent se démêler des fatales malédictions.
Qu'est un jour naissant, une possibilité nouvelle ou un jalon de plus vers l'inéluctable ?

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Et l'astre-roi continue son ascension irrésistible, le sillon de sa trajectoire embrase la chambre lorsque je tire les rideaux ; le lit encore chaud couve les illusions des rêves et les reflets des rayons du soleil dissolvent dans leur lumière les restes nauséeux des imprécations des cauchemards.
Les lourds rideaux s'imbibent de lumière comme des éponges altérées ; s'éclaire de nouveau le papier peint suranné et daté,  comme ces roses baccarat qu'affectionnaient les égéries du new-look lorsque Dior était un nom et pas encore une enseigne commerciale.
Je n'aime pas ces roses, stylisées et inexpressives, altières et sans odeur qui sont la négation même des frémissements de la nature.
Dois-je enlever ce papier au profit d'un jeu de couleurs plus en harmonie avec le mobilier de style 1940 de la pièce ? Et si du coup, au nom de l'harmonie, j'arrachais l'âme des lieux ?
Pendant que ce cruel dilemme me taraude, le soleil farceur, au travers du prisme des vitres, dessine un losange inattendu sur la surface vernie de l'armoire.
Il est temps de descendre me remettre les idées en phase avec la journée de bûcheronnage prévue via mon grand bol de café noir sans lequel la traversée d'une nouvelle journée ne saurait être abordée.   

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Au rez-de-chaussée le soleil continue à prendre possession de la maison, rougeoyant le chambranle d'une porte ou théatralisant les objets de la maison à grands coups de projecteurs.
Tiens, un fil d'araignée se balance entre les pampilles du lustre et se moque des efforts ménagers sans cesse déployés.
Les plumeaux de Charmes sont des tonneaux des Danaïdes.

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Mais tiens, c'est dimanche jour d'interruption du carême...
Complice, le soleil fait chanter le contenu de la flasque à porto.

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Finalement, la journée s'annonce plutôt bien !

A votre santé, chers lecteurs.

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Commentaires
D
Avec le verbe avoir, le participe passé s'accorde avec le complément d'objet direct quand celui-ci est placé après le verbe. Ici, le COD est bien "55 heures de travail ...". La première formulation est donc la bonne : le participe passé reste invariable. Ceci étant dit, affirmer qu'on est une fille est très louable, bien qu'un peu superflu quand on signe Sophie ! ;-)<br /> <br /> @ Marie : L'accord du participe passé avec le verbe avoir fait partie des délices de la langue française et participe à son raffinement. Il est cependant compliqué et superflu, comme bien des choses que nous nous imposons inutilement.
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H
@ Sophie : La vraie vie sera plus clémente la prochaine fois...
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M
Pour Sophie, tu avais tout bon avant de déclarer que tu étais une fille, le c.o.d est monstrueux, le travail pendant 55h, on se croirait revenu au siècle avant-dernier .. Bises
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S
imposée* suis une fille :oP
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S
La vraie vie m'a imposé 55h de travail juste la semaine où tu étais là... J'ai travaillé plus, j'espère gagner plus, mais là encore, j'en suis pas sûre...
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