Cent-cinquante
Un chiffre rond, pour vous dire au revoir, je quitte Paris pour Marrakech demain très tôt et ne reviendrai que le trois décembre.
Lundi j'ai quitté Charmes et l'hiver semblait déjà en marche, dans la semaine la température était tombé à moins dix degrés et me sont revenues en tête les neiges de l'an dernier.
Probablement qu'à mon retour du soleil, ou un peu plus tard, les mêmes délicatesses de la neige orneront les reliefs et la végétation et je serai aussi content de m'aveugler aux cristaux de la froidure.
Drôle de propension a éprouver de la nostalgie pour ce qui n'est encore pas d'actualité, uniquement parce qu'on s'en va.
Quitter est souvent un peu triste et arriver toujours un repos.
Mais demain nous attendent la lumière des yeux et des cieux de là-bas, ainsi que l'éclat des couleurs de la rue.
Bien sûr, il faudra entretenir l'euphorie, ne pas trop regarder au delà de la fête de ce joyeux kaléidoscope, car la misère et la solitude ne tarderaient pas à vous rappeler qu'il n'y a pas de paradis.
A très bientôt.